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La Tarantella, sur un air d'Italie ....

La Tarantella è uno spazio per scoprire la letteratura e la cultura italiana, imparare cose nuove per migliorare il tuo italiano e creare nuove amicizie. La Tarantella est un espace franco italien, dédié à la culture, à l'échange de bons plans et d'idées pour tous les amoureux de l'Italie

LE PAROLE DI GIACOMO

Crucifix dans les classes, "la laïcité à l’italienne" en débat

 

Tu ne mettras pas de crucifix dans les salles de classe (CEDH 3 novembre  2009 Lautsi c. Italie) | À Découvrir

 

Revendiquant « la liberté de ne pas faire cours sous un symbole
religieux », Franco Coppoli, professeur de lettres et d’histoire à Terni,

en Ombrie, décrochait systématiquement le crucifix de ses salles de
classe. Bien qu’il le replace ensuite, sa hiérarchie l’a sanctionné en
2015 pour non-respect du règlement et de la volonté de la majorité
des élèves : trente jours de mise à pied et de suspension de salaire
.


Membre actif de l’Union des athées et agnostiques rationalistes
(Uaar), Franco Coppoli a porté l’affaire devant la justice. Après avoir
perdu en première instance et en appel, il s’est pourvu en cassation.
Ce mois de juillet, la Cour suprême doit décider  si l’affichage du crucifix
porte atteinte à la liberté d’enseignement et à la liberté de conscience
du professeur.
Résultat d’un décret royal du royaume de Piémont-Sardaigne datant
de 1860, la présence du crucifix dans les écoles italiennes – et
certains lieux publics comme les hôpitaux ou les commissariats – est
un point de crispation récurrent de la laïcité « à l’italienne ». « Le
crucifix a une fonction symbolique et hautement éducative », défend
Mgr Stefano Russo, secrétaire général de la Conférence épiscopale
italienne. «…


Contrairement à la France, la laïcité ne figure pas dans la constitution
italienne, qui date de 1948 et déclare l’Église et l’État indépendants et
souverains. La laïcité ne fut érigée en « principe suprême de l’ordre
constitutionnel » qu’en 1989. Jusqu’en 1984 et la révision des accords
de Latran de 1929 par le socialiste Bettino Craxi, le catholicisme était

religion d’État. « Une série de raisons historiques explique notre
conception différente de la laïcité, abonde Marilisa D’Amico,
professeure de droit constitutionnel à l’université de Milan. En France,
elle est négative, chez nous, positive : le religieux peut entrer dans
l’espace public. Il est vu comme une confirmation de la laïcité et de la
tolérance religieuse. »
« Le port du voile est permis sans problème à l’école, dans les
universités, les lieux de travail,  Nous n’avons d’ailleurs rien contre le
crucifix : il fait partie de l’identité italienne. »

La laïcité fait finalement peu débat parmi les Italiens. « Certains,
comme moi, envient la laïcité française mais la majorité est résignée à
l’idée que, le Vatican se trouvant sur notre territoire, sa suprématie est
normale, inévitable », pointe Roberto Grendene de l’Uaar. Quand le
Saint-Siège rédige une note pour tenter d’influencer le texte de loi
contre l’homophobie ou que Matteo Salvini, le leader de la Ligue,

embrasse son chapelet en meeting ou en conférence de presse,
l’indignation passe vite. D’autant plus que Benoît XVI et François sont
beaucoup moins interventionnistes que Jean-Paul II sur les questions
de mœurs et de bioéthique.

L’Église rappelle souvent ses valeurs mais ne cherche pas à les imposer.

Le débat pourrait être relancé si la
Cour de cassation donnait raison au professeur qui décroche les
crucifix.

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